31 mars 2012

Saint Seiya Omega - Avant-Première


Les petits plats dans les grands

Cette avant-première a essentiellement pris la forme d’une diffusion simultanée de l’épisode, entourée de quelques événements propres à chaque pays où il était organisé (Brésil, Japon, France).

Ainsi, en France, salle réservée à la diffusion, démonstration de tambours japonais, quizz pour gagner des jeux PS3 ou une myth cloth DX, pop-corn offert, soda aux couleurs de la série, T-shirts, pose photo souvenir, etc.

Un grand coup de chapeau à la TOEI et à Animeland pour l’organisation et la tenue de cet événement.

Back to the future

Pour réveiller la fibre nostalgique, surtout au Japon, quoi de mieux qu’une session karaoké ? Ainsi, nous eûmes droit à Nobuo Yamada (surnommé NoB) pour un Pegaus Fantasy (générique emblématique de la série) ainsi que Kageyama pour Soldier Dream (deuxième générique, que j’aime moins). La salle est suffisamment chauffée (mais point trop n’en faut, nous sommes au Japon et il est déjà ; pas loin de minuit) pour présenter une partie substantielle du cast : les seiyû de Seiya (yes, Tôru Furuya himself), Saori, Kôga, Yuna, Eden, Ryûhô sont présents sur scène ainsi que deux membres de l’équipe de direction technique et artistique. Fait notable, la prise de parole de Furuya qui déclare les yeux brillants d’émotion que « Seiya est enfin de retour » (sympa pour Morita). J’ai été très touché de le voir heureux et acclamé par le public. Vient alors la diffusion de l’épisode. Autre fait notable, le comédien de doublage (j’ai bon, Ludo ?) d’Eden avouera que son personnage lui semble d’autant plus mystérieux qu’il n’a encore rien enregistré à son sujet (du retard dans la production ?). Juste avant que l’épisode commence, les animateurs lisent une lettre d’encouragement de Masami Kurumada (dans les tomes de Next Dimension, on apprend qu’il a été récemment malade…sans doute à l’origine de son non-déplacement pour cet événement).

Et Seiya devint légende

Commence alors l’épisode (il est 18h22).

Séquence d’intro : nous sommes au Sanctuaire en 1999, un petit bébé (Kôga, le héros de la série) s’approche de la ravissante Saori (ravissante, oui, à part le nez….désolé, ça a beau être les nouveaux codes de dessins, c’est juste très moche vu de face). Paix, luxe, calme et volupté règnent en maîtres. Soudain, le ciel s’obscurcit, la planète Mars devient une géante écarlate dans le ciel et apparaît un colosse dont le corps semble fait de matière interstellaire. Il annonce qu’il vient chercher Athéna et se précipite sur la déesse, qui a juste le temps de saisir le petit Kôga pour le protéger mais est quand même touchée à l’épaule gauche. Mars semble l’avoir contaminée : son épaule prend les mêmes teintes de galaxies que le corps de son ennemi et ses forces diminuent. Alors que Saori et le (son ?) bébé semblent en mauvaise posture, Seiya vêtu de sa Gold Cloth du Sagittaire intervient et une lutte âpre s’engage (à noter un geste très tendre du bébé qui tend la main et offre un regard empli d’admiration à Seiya, un regard digne d’un fils admirant son père…). Alors que Seiya s’apprête à donner le coup de grâce, image figée et début du générique.

Le générique de début n’est autre que le fameux Pegasus Fantasy (accommodé avec des sons plus cristallins de piano) repris en duo par NoB et la seiyû de Saori ! (elle a décroché la timbale avec cette nouvelle série). Sont crédités beaucoup d’anciens membres de l’équipe Hades-Jûnikyû hen ou d’Araki Prod, comme un symbole de continuité dans le changement. Assez bizarrement, le nom du regretté Shingo Araki est également présent mais est-ce en hommage ou bien en référence à ces travaux préliminaires sur le chara-design ? Nul ne le sait, d’autant plus que ces éventuels lay-outs n’ont toujours pas été publiés. Légers spoils dans ce générique avec 2 personnages qui ne semblent pas faire partie de la bande des héros.

L’épisode débute alors en 2012 (soit 13 ans après l’incursion de Mars). Sur une île éloignée de toute civilisation, Saori se repose dans un chalet où Tatsumi (désormais moustachu….ça passe mieux que pour Vegeta dans DBGT) prend soin de l’intendance. Dehors Shaina prodigue un enseignement spartiate à Kôga afin qu’il devienne Saint (la première scène fait furieusement penser à la première scène du manga original). Mais Kôga ignore tout du cosmos (que Shaina tente de lui expliquer avec une leçon qui est un véritable copié/collé de l’enseignement prodigué à Seiya par Marin) des Saints, d’Athéna, de Seiya dont ne cesse de lui parler Shaina. D’ailleurs dans un accès de rage, il insulte Seiya devant Shaina qui réplique comme il se doit, Kôga libère inconsciemment sa force et déclenche une attaque qui cause énormément de dégâts. Affolé par cela, Kôga arrête l’entraînement et va trouver Saori (qu’il n’appelle pas « maman », genre…) pour lui offrir des fleurs. Saori est affaiblie (elle se déplace avec une canne dont la crosse est sculptée en forme de Pégase) mais reste d’une douceur sans égale avec son protégé malgré le mal qui lui ronge son bras gauche (petit aparté sur les musiques : il s’agit dans cet épisode de belles mélodies douces, dignes des romances hollywoodiennes sans le côté sirupeux). Saori lui confie un petit pendentif qu’il doit toujours garder auprès de lui.

Dans le même temps, sur la planète Mars, le terrible ennemi apparu 13 ans auparavant sort de son sommeil et se précipite vers la Terre et attaque de nouveau Saori. L’appelant Athéna, il révèle ainsi indirectement à Kôga la véritable identité de sa bienfaitrice. Mars affirme que le moment est enfin venu de finir ce qu’il avait entrepris il y a 13 ans, dans la mesure où il n’y a plus de Gold Saint valide pour protéger Athéna (est-ce pour cela qu’elle a fui le Sanctuaire ? Où est Seiya ?). Mars explique qu’il a besoin de cosmos pour nourrir sa « galaxie » (équivalent du cosmos chez lui). Alors que Shaina (et beaucoup plus accessoirement Tatsumi – 3ème dan de kendo) butent sur l’ennemi, Saori est à deux doigts de se faire kidnapper malgré les efforts de Kôga, qui va laisser éclater sa fureur. C’est le moment que choisit le fameux pendentif pour lui parler : il voit apparaitre devant lui (mais de dos) le légendaire Seiya qui lui explique qu’il doit se mettre à l’unisson de son cosmos pour invoquer Pégase. Kôga suit ce précieux conseil et c’est alors que le pendentif se met à briller : depuis le ciel, la constellation de Pégase se met à briller, un cheval ailé apparaît et descend sur Terre, il fonce vers Kôga qui se voit revêtir la Cloth de Pégase (oui on en peut plus appeler ça une armure…d’ailleurs je pense qu’on peut dire adieu aux fameuses armures représentant leurs constellations que l’on connaissait). A noter que la musique choisie pour cet instant est celle (accommodée encore une fois) de l’épisode 1 de la série originale quand Seiya revêt pour la première fois l’armure de Pégase (c’est un arrangement de Pegasus Fantasy si vous faites bien attention). Kôga est devenu un véritable Saint, capable de déclencher des attaques pouvant déchirer le ciel ou entrouvrir le sol. Comme 13 ans auparavant, la lutte va s’engager entre Mars et un chevalier de légende !

Fin (pas de générique de fin…)

Conclusion

Très enthousiasmé par ce nouvel épisode et cette nouvelle aventure, avec des clins d’œil appuyés pour les fans de la première heure… même s’il conviendra de regarder les épisodes suivants lorsque les personnages seront majoritairement jeunes et nouveaux.

Wait and see, mais ne boudons jamais un petit plaisir, surtout s’il n’est pas coupable.

Les choses sont désormais claires : Saint Seiya Omega (ça me fatigue de faire le glyphe grec chaque fois…) est un pari osé, ambitieux et de grande envergure pour la TOEI. Il va falloir contenter l’ancienne garde et proposer quelque chose en ligne avec les nouveaux codes de la japanimation.

PS : si vous voulez vous marrer, il y a ma tronche qui passe sur Game One en ce moment; j’ai en effet été interviewé à l’issue de l’événement. Ou comment ruiner une future carrière en politique J