Saint Seiya (plus connu auprès du grand public français sous le nom des "Chevaliers du Zodiaque") a été une série très déterminante de mon parcours puisque c'est elle qui a suscité mon intérêt pour, entre autres, la mythologie et l'astronomie. Je pourrais disserter durant des pages sur les exploits de Seiya et ses compagnons mais une année entière n'y suffirait pas ^^.
En revanche, j'ai décidé de retranscrire le résultat de mes recherches sur les influences et sources d'inspiration de l'auteur Masami KURUMADA et de les partager avec vous. Cela se manifeste notamment par ma collaboration au fameux site la Morue Cosmique, référence "historique" de telles recherches. Les Spectres n'ayant pas encore été traités, j'ai décidé de m'y consacrer en "freelance" avant de pouvoir tout centraliser sur la Morue. J'espère que vous serez intéressé(e) par cette étude et que cela permettra d'élargir votre vision sur cette épopée...
Voici donc le portail des Spectres, l'index récapitulant les personnages étudiés.
Cliquez ci-dessous sur la vignette du Spectre pour consulter sa fiche.
CHARON de l'ACHÉRON (アケローン の カロン) SPECTRE de l'ÉTOILE CÉLESTE du PASSAGE (天間星 の 冥闘士) RUNE du BALRON (バルロン の ルネ) SPECTRE de l'ÉTOILE CÉLESTE de l'EXCELLENCE (天英星 の 冥闘士) PHARAOH du SPHINX (スフィンクス の ファラオ) SPECTRE de l'ÉTOILE CÉLESTE de l'ANIMAL (天獣星 の 冥闘士) NIOBÉ du DEEP (ディープ の ニオベ) SPECTRE de l'ÉTOILE TERRESTRE de l'OBSCURITÉ (地暗星 の 冥闘士) MIYÛ du PAPILLON (パピヨン の ミュー) SPECTRE de l'ÉTOILE TERRESTRE de l'ENVOÛTEMENT (地妖星 の 冥闘士) RAIMI du WORM (ワーム の ライミ) SPECTRE de l'ÉTOILE TERRESTRE de la REDDITION (地伏星 の 冥闘士) GIGANT du CYCLOPE (サイクロプス の ギガント) SPECTRE de l'ÉTOILE TERRESTRE de la VIOLENCE (地暴星 の 冥闘士)
Introduction À l’issue d’une cérémonie d’exorcisme dirigée par le Père Moore, la jeune Emily Rose meurt dans des circonstances aussi étranges qu’abominables. Le film raconte le procès de l’homme de foi, procès qui se révélera au moins aussi éprouvant pour l’avocate de la défense.
Appendix
Le film repose sur des évènements qui se sont réellement déroulés en Allemagne : tout débute en 1968 quand la jeune Anneliese Michel est retrouvée par ses parents sur le sol de sa chambre, paralysée et prise de convulsions. Elle est immédiatement emmenée chez un neurologue de la région, qui diagnostique un type de crises d'épilepsie dite "Grand Mal", crises souvent accompagnées de phases aiguës de dépression. Après un long séjour à l'hôpital, elle commence à voir des grimaces démoniaques apparaître sur le visage des autres fidèles durant ses prières quotidiennes à l’église. Durant l'automne 1970, Anneliese commence à croire qu'elle possédée. Elle ne trouve pas d'autres raisons aux grimaces qu'elle voit. Ensuite, elle affirme qu’une voix semble la suivre, lui disant qu'elle "brûlera en Enfer". Pendant l'été 1973, ses parents cherchent différents pasteurs pour l'exorciser. Tous refusent et recommandent aux parents de continuer le traitement prescrit par les médecins. Toutefois, en septembre 1975, après bien des semaines voire des mois d’enquêtes et conciles internes, l'évêque de Würzburg, Josef Stangl, confie au Père Arnold Renz et au Pasteur Ernst Alt le soin de pratiquer le "Grand Exorcisme" (Rituale Romanum) sur Anneliese Michel. Anneliese Michel meurt le 1er Juin 1976 après un exorcisme de 9 mois ! Quelques temps avant cette mort tragique, l'Exorciste de William Friedkin sort sur les écrans allemands (1974) et amorce une hystérie dans tout le pays : les cas déclarés de possession démoniaque se multiplient, de manière obsessive, abusive et malsaine ! Il faudra attendre l'affaire Klingenberg pour mettre fin à cette vague d’hystérie collective. Les parents d'Anneliese ainsi que les deux exorcistes furent finalement condamnés pour homicide par négligence.
Source : Anneliese Michel und ihre Dämonen, Dr. F. Goodman (existe désormais en version française)
Commentaire
Dans le contexte du retour aux tentations créationnistes aux Etats-Unis, un tel film ne peut pas, ne doit pas laisser indifférent, dans la mesure où il traite à sa manière la cohabitation souvent difficile entre le religieux, le sacré, la justice et la morale (hé oui, chaque concept renferme des idées très différentes les uns par rapport aux autres). Le parti pris de défendre la thèse de la réalité de la possession est discutable, mais il est vrai que sans cela il n’y aurait pas eu de film. Toutefois, le procès ne saurait être réduit à celui de l’Etat contre l’Eglise (le procureur est un fervent pratiquant) et va bien plus loin en proposant une introspection de l’avocate de la défense, elle-même possédée par ses propres démons (carriérisme, alcoolisme, solitude). Alors, oui, certaines ficelles scénaristiques sont tellement grosses qu’on pourrait les appeler des cordes ; oui, ça n’a rien à voir avec l’Exorciste (encore heureux : là où Friedkin avait usé et abusé des effets grandiloquents, on renoue là avec un style épuré qui colle à l’histoire tragique de la jeune fille) ; oui, le verdict final est on ne peut plus abracadabrantesque. Cependant, le film réussit là où résidait sa principale ambition : nous faire réfléchir sur la place que prend la foi dans notre vie et aux répercussions de ce choix (car la foi est avant tout question de libre-arbitre) sur nos existences (sans oublier son esthétisme épuré ainsi que les interprétations convaincantes des différents comédiens). Et c’est là que l’on voit le vide étourdissant qui règne chez la plupart des gens en France dans la connaissance des religions sous couvert de pseudo-laïcité. Pour avoir baigné dans des cultures différentes au gré de mon existence, je peux clamer que la vraie laïcité, ce n’est pas de dénigrer toutes les religions mais au contraire de toutes les respecter, et cela passe par les connaître. Et ce film propose de lever un coin du voile afin de formuler nous-mêmes notre propre verdict. Devinez quel aurait été le mien ! ;)
Petite digression culturelle : c’est dingue comme Emily Rose a eu le chic pour inviter dans son corps la « crème » des démons ! En effet, rien que des stars du Pandémonium parmi les 6 démons qui la possèdent :
- le démon qui a possédé Caïn, l’auteur du premier crime (un fratricide, de surcroît)
- le démon qui a possédé Judas, le traître envers le Fils de Dieu
- le démon qui a possédé Néron, l’empereur fou qui a incendié Rome
- Bélial, le plus laid des démons et ambassadeur de la ville de Rome en enfer
- Légion, le démon multiple victime du premier exorcisme, réalisé par…Jésus !
12 ans après L'Etrange Noël de M. Jack, le réalisateur Tim Burton revient à l'animation et emploie de nouveau la technique du "stop-motion" (appelée également "image par image"). Inspiré d'une vieille légende russe dans laquelle une défunte mariée ravit un malheureux prince au monde des vivants pour l'emporter avec elle dans le Royaume des Ombres (le film prend d'ailleurs place au XIXème siècle, dans une ville de l'Europe de l'Est qui n'est jamais nommée), le scénario nous conte l'histoire de Victor - un jeune homme sensible mais incroyablement maladroit, fils du poissonnier de la ville - et de Victoria - sa promise, discrète et douce jeune femme, fille d'aristocrates aussi cyniques qu'ils sont ruinés.
Résumé
Nous sommes à la veille du jour de la cérémonie et les deux futurs époux se rencontrent pour la première fois (le mariage a été organisé par leurs parents respectifs) et c'est le coup de foudre ! Malheureusement, nerveux et d'une maladresse maladive, Victor passe complètement à côté lors des préparatifs (il est à deux doigts de brûler vive sa future belle-mère ^^) et provoque l'ire du prêtre, qui menace de ne pas célébrer l'union tant que "ce nigaud ne sera pas prêt à formuler ses voeux". Catastrophé et honteux, Victor s'enfuit et s'éloigne de la ville, sans se rendre compte qu'il a pénétré dans la sombre forêt. C'est là qu'à la suite d'un quiproquo extraordinaire, il scelle son union avec une mystérieuse mariée défunte (détail curieux : son nom n'est pas donné dans le film !). Pris au piège de cet engagement funeste et prisonnier du Monde d'En-Bas, Victor devra déployer des trésors de patience et de coeur pour découvrir que rien, pas même la mort, ne pourra jamais briser son amour pour Victoria.
Commentaire
Ce qu'il faut saluer dans cette oeuvre, c'est déjà sa merveilleuse prouesse technique : le stop-motion est maîtrisé à la perfection et les marionnettes laissent transparaître des émotions qui nous touchent à tous les coups. Les décors sont exceptionnels et on se sent tout de suite plongé au coeur de cette ambiance si particulière des villes slaves, empreintes à la fois de tristesse et de joie, ambiance paradoxale soulignée par le contexte d'une Europe victorienne qui hésite entre le respect des traditions et la confiance faite à la jeunesse et à la modernité (c'est ici que la symbolique du mariage, non plus imposé comme contrainte mais assumé comme union sacrée entre adultes consentants, prend toute sa dimension, faisant ainsi fi aux calculateurs cyniques, arrogants et passéistes incarnés par les parents).Mais évidemment, c'est le thème de l'amour plus fort que tout qui prend aisément le pas dans les analyses autour de ce film : on assiste ici à une sorte de mythe d'Orphée et Eurydice à l'envers ... et avec une fin heureuse, sans être mièvre ! J'avoue avoir trouvé la défunte très touchante - quoique parfois agaçante (l'éternel féminin, quoi ^^) - dans sa candeur presque enfantine au début et dans sa décision finale et absolue (le dernier plan est d'une beauté sans pareil !). Bref, un très agréable moment passé devant ce bijou précieux ... malheureusement trop court, la durée étant le seul reproche que je ferais à l'égard du film, preuve de sa très haute qualité ;)
Addendum Johnny Depp prête ses traits et sa voix (en VO) à Victor. L'acteur avait déjà collaboré avec Tim Burton, notamment avec Sleepy Hollow. Helena Bonham Carter, compagne de Tim Burton à la ville, prête sa voix à la défunte. Emily Watson (vue notamment dans Breaking the Waves) prête sa voix à Victoria. Le pasteur est incarné par Christopher Lee (la créature de Frankenstein, vu dans Star Wars également)!!!